3h30, le réveil sonne ! Douche rapide et petit-déjeuner avalé en vitesse, direction la gare d’Ollantaytambo. Il fait nuit noire mais la foule est déjà là : à gauche, la file des Péruviens qui prennent le train pour aller travailler, à droite, celle des touristes comme moi qui vont à la rencontre de leurs rêves !
A 5h05 précises, les wagons s’ébranlent… Petit à petit, le soleil se lève. La voie ferrée se trouve dans une étroite vallée, longeant une rivière, encadrée par des flans abrupts. La végétation change aussi : de grands arbres apparaissent.
1h30 plus tard, arrivée à Aguas Calientes qui vit au rythme de l’arrivée et des départs des trains. Je me dirige vers la queue pour prendre le bus qui en 20 minutes, m’amènera « là-haut ». Mais pourquoi les bus sont si petits (30 personnes) et la file d’attente si longue... ? Vient mon tour et la navette attaque une montée en lacets de 500 mètres de dénivelé. Et voilà pourquoi les bus ne sont pas plus longs : il faut pouvoir prendre les virages, croiser les autres navettes et faire marche arrière là où il n’est pas possible de se croiser. Au milieu des grands arbres, je distingue la rivière en contrebas (elle est loin !!!), des orchidées, strelitzia et bégonias sauvages… Et oui, le site se trouve à la frontière d’une zone tropicale ! L’Amazonie n’est pas loin…
Et au détour d’un virage, le voilà : sur la droite, le majestueux Wayna Pichu (montagne que l’on voit sur toutes les cartes postales) et sur la gauche les premières constructions en terrasses.
Après avoir passé les entrées, je marche quelques centaines de pas sur le chemin inca et me trouve… face au fabuleux Machu Picchu ! La vue me laisse sans voix d’autant plus que j’ai énormément de chance, le soleil est de la partie. Même la guide n’arrête pas de s’extasier !
La vue « classique » est celle prise depuis la maison du gardien et je ne m’en prive pas !
Ce qui est très impressionnant en plus de la qualité et de la précision de la construction, que j’ai pu observer sur d’autres vestiges archéologiques, est la localisation du site : de part et d’autre, la montagne tombe à pic jusqu’au canyon traversé par la rivière Vilcanota. Les montagnes me semblent surréalistes.
Que dire de plus si ce n’est que la construction n’a durée que 90 ans dont la fin en pleine guerre civile, que 60 000 litres d’eau traversent chaque jour le site, de quoi alimenter aujourd’hui les toilettes pour les 5000 visiteurs quotidiens…
Mais le site est victime de son succès : malgré les très solides fondations, le passage de tous ces visiteurs n’est pas anodin… Les scientifiques ont noté le mouvement de certaines parties. Il est notamment interdit de s’arrêter au niveau du cadran solaire car cette partie a tendance à s’enfoncer…
Me voilà heureuse d’avoir réalisé un rêve d’enfance ! Je laisse maintenant parler les photos… !